Retour en Thaïlande

Après avoir passé quelques jours à Kalaw, petite bourgade fraîche et agréable à 1300 mètres d’altitude, puis à Bago trépidante et bruyante, je redescends en bus vers la frontière Thaïlandaise.

Une petite anecdote : Auparavant, je vais changer mes kyats birmans restants en baths thaïlandais. Sauf que les banques birmanes font le change uniquement en dollars de Singapour (!). Un employé, à l’extérieur de la banque, me dit que le change en baths thaïlandais est possible..ailleurs qu’à la banque. Et là de m’indiquer un magasin de tissus ! Je sens une petite (?) arnaque. Ne sachant pas oú se trouve cette « annexe bancaire » une birmane propose de m’y accompagner. Je lui demande si elle prend une commission. « Non, non c’est seulement pour vous aider » me dit-elle. Bon, be careful tout de même. Arrivées au magasin de tissus, chacun sort téléphone ou calculette et tac-tac-tac, en quelques secondes la vendeuse me propose le change au taux du jour…sans aucun frais ni commission ! Je pense que la pratique est plus que courante et que chacun y trouve son compte !

De Bago à Myawauddy, le trajet dure 8h et il faut arriver avant la fermeture du poste frontière à 17h30. Je me souviendrais longtemps de cette journée…

7h30 : c’est l’heure de partir. Une personne de l’hôtel m’amène en moto (je vais y prendre goût) vers la gare routière. Le mini van de 12 places doit arriver à 7h45.

8h : le mini van arrive (déjà ?). Nous sommes pour le moment 3 étrangers à monter. Puis, on commence à sillonner Bago dans tous les sens, le chauffeur accroché à son portable, pour prendre une personne, un colis, de l’essence. Le ton au téléphone monte de plus en plus, et aprés 1h30 il hurle carrément. Point positif : le voyage sera sans problème car un moine (Bouddha soit loué)  fait partie des voyageurs. D’ailleurs,  il a droit à la place à côté du chauffeur ( le pov’).

10h : on quitte enfin Bago. Puis on doit s’arrêter quelques minutes pour attacher un peu plus solidement les bagages sur le toit qui menacent de tomber En arrivant, je m’apercevrais que le mien faisait partie du lot…

12h : on s’arrête 45 minutes pour l’arrêt repas. Le chauffeur est seul à conduire, et aprés la course dans les rues encombrées de Bago, il mérite une pause et nous aussi.

On fait refroidir les moteurs.

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12h45 : on repart. Le paysage est magnifique et je revois avec plaisir les rizières verdoyantes sur fond de ďômes karstiques de Hpa An. Puis on attaque la route de montagne vers Myawauddy. Ah, on s’arrête un peu plus loin car quelqu’un à une envie pressante.

16h20 : Il reste 33 kilomètres. Mais on s’arrête 30 minutes pour se restaurer et surtout LAVER le mini van.  On se résigne déjà au fait de ne pas pouvoir passer la frontière ce soir. D’autant plus, que dans un virage, un camion est couché et un bus perd de l’essence, sans blessé heureusement. Mais le passage sur une voie ralenti  considérablement la vitesse.

17h30 : aprés avoir déposé des personnes ça et là, on arrive à la gare routière de Myawauddy qui se trouve à 2,5 kilomètres du poste frontière.  C’est loupé pour aujourd’hui. Sauf…sauf que la Birmanie a 30 minutes de décalage horaire avec la Thaïlande, je ne m’en souvenais pas. Des motos taxis proposent alors de nous amener jusqu’à la frontière. Nous sommes 4 (1 couple de jeunes anglais, une australienne avec laquelle j’ai sympathisé pendant le trajet et moi même). Un bug : Il n’y a que 2 motos disponibles ! Qu’à cela ne tienne : 1 sac entre les jambes du conducteur plus un autre sac sur le guidon et 2 personnes serrées derrière le conducteur. On arrive trés (trop à mon goût…) rapidement au poste de sortie birman.  Trés bon accueil et formalités rapides. Il nous reste 5 minutes pour traverser le no man’s land de 200m et arriver au poste d’entrée thaïlandais. La aussi, accueil et rapidité. Il est 18h.

18h : la nuit est tombée. Il faut maintenant rejoindre Mae Sot, petite ville la plus proche de la frontière, à 5 kilomètres de là. Là encore ce sera en moto mais cette fois-ci l’australienne et moi-même chacune sur une moto.

Quand je disais qu’avec un moine parmi les passagers, rien de négatif ne pouvait nous arriver ! D’ailleurs, je n’avais donné aucun billet au serpent du temple ( lire la suite), alors…

BAGO

Le serpent du Snake Temple. Centenaire, il a droit à tous les égards et il exauce tous les voeux moyennant quelques billets.

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Un voyage de 26 jours de découvertes et de dépaysement total. Je garde au fond de moi la beauté des paysages, (parfois aussi, hélas, d’immenses décharges sauvages), le sourire et la gentillesse des birmans.

Une autre (la dernière) anecdote : J’ai enfin compris la manière de conduire des birmans. Souvenez-vous : leur véhicules ont le volant à droite et ils conduisent à droite. Comment font-ils pour doubler ? C’est au véhicule « à doubler » qu’il incombe d’avertir le véhicule qui se trouve derrière lui, si le dépassement va être possible ou non. Et tout ça, grâce aux clignotants. Clignotant à droite : véhicule en face en vue, le véhicule derrière lui doit se rabattre. Clignotant à gauche : pas de véhicule en face en vue, le véhicule derriére lui peut doubler. Bon, et si on  veut tourner à droite ou à gauche ? Et bien on tourne tout simplement…sans clignotant.

Avant de clôturer cet article, de belles pensées pour toutes ces personnes rencontrées pour 1 heure, ou plusieurs jours et venant de tout les horizons : Arizona, Nouvelle-Ecosse et Québec, République tchéque, Grande-Bretagne, Taïwan, Australie, France…

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Mandalay

Bien sûr encore éblouie par le fascinant site de Bagan, Mandalay me semble bien terne et sans grand intérêt malgré la vaste cité impériale entourée d’eau en plein coeur de la ville. Cependant, c’est au hasard de ses rues, que j’ai découvert certains endroits bien surprenants.

C’est d’abord le marché du jade, oú les étrangers ne peuvent acheter mais pour lesquels le droit d’entrée est de 1 $. Vaste endroit peuplé uniquement d’hommes au look un peu pirate ou contrebandier venant flairer la bonne affaire. C’est le lieu de toutes les transactions. On y pèse, scrute, étudie, en silence, les pierres une à une.

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Tout se fait sur place et de manière plus qu’artisanale : des gamins manient tronçonneuses,  scies et ponceuses électrique pieds nus, sans aucune protection…

Cet sont aussi les « batteurs d’or« . De minuscules carrés d’or (400 au total) sont disposés entre de trés fines feuilles de bambou. Cette pile de feuilles est ensuite placée dans une étui en cuir. Maintenant commence le travail des batteurs. Dans des ateliers de fortune, debout, ils frappent avec une lourde masse pendant des heures, l’étui fixé entre leurs pieds. Ensuite, chaque carré d’or battu est coupé en 4, inséré entre les pages de bambou, et le battage renouvelé autant de fois. Tard, dans la nuit j’ai perçu le bruit cadencé des batteurs d’or.

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Ville étrange dans laquelle se mêlent, activités ancestrales et modernité, corruption et gentillesse…

Le royaume de Bagan

Lorsque j’arrive au petit matin à Bagan, j’ai un moment de doute. Je ne croise qu’une longue file de moines venant récolter, contre bénédictions, leur nourriture journalière auprès des gargottes à peine ouvertes. Mais je venais de faire une nuit de bus…La vue de l’hôtel me donne un second souffle : trés bien situé et plus que confortable. Je vais rester 3 jours.

Le lendemain matin,  complètement reposée, je loue un vélo et pars à la découverte du royaume de Bagan. Déjà, au lever du jour, la lumière faisant rougeoyer les briques rouges des bâtiments, allumant les pagodes,  éclairant la poussière de sable donne une atmosphère magique. Environ 3000 temples, pagodes, stupa,  ruines, occupent un espace de 42 kilomètres carrés. Si les plus connus (Ananda, Htilomino…) sont accessibles par la route, la plupart, en revanche sont disséminés dans la nature. On les découvre en vélo ou en scooter électrique au détour d’un chemin de sable (par facile en vélo parfois). Pas beaucoup de balisage, la plupart des panneaux sont en birmans.

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Chaque temple à une histoire qui lui est propre, romantique, guerrière ou familiale. C’est un magnifique livre d’histoires ou 2 journées ne seront pas suffisantes pour en être rassasié. La surface à découvrir est si vaste que l’on croise peu de monde. Les lever et coucher et soleil, par contre attirent une foule de touristes car il n’y a que 2 ou 3 « spots » qui permettent d’avoir une vue sur l’ensemble du domaine.

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Au milieu de ces trésors, les birmans vivent leur quotidiens de paysans. On fait les foins entre un temple et une pagode, on conduit les troupeaux, on fauche…

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Une période de restauration commence lentement. Le recensement de bâtiments est récent. Il reste à espérer que cet endroit reste tel qu’il est, naturel et hors du temps.

C’est un lieu qui m’a impressionné, fasciné et c’est avec regret que j’aI dû réfermer les pages de ce magnifique livre d’art, de religion et  d’histoire.

LE LAC INLE

Je suis dans le bus VIP de nuit qui part de Yangoon vers le lac Inle, dans l’est de la Birmanie. Confortablement installée, j’arrive à Nyaung Shwe à 6 heures du matin. Il fait relativement frais, le lac se trouvant à 885 m d’altitude. A la recherche de la guesthouse oú je vais passer 3 nuits, je découvre une bourgade oú se mêlent activités rurales, de pêche, et touristiques depuis quelques années. Peu de routes goudronnées, mais un quadrillage de chemins sablonneux oú vivent poules, vaches, chiens…

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Nyaung Shwe est relié au lac Inle par un chenal d’environ 7 kilomètres. Aujourd’hui, partir de Nyaung Shwe et faire le tour du lac est l’activité « phare » proposée avec insistance aux touristes. Ce sont de longues barques plates et effilées, équipées d’un moteur, puissant, bruyant et crachotant qui embarquent 4 ou 5 personnes, calées en file indienne au fond de leur fauteuil, vers des boutiques situées sur les bords du lac ou autres lieux de curiosités (femmes girafes).

Le lendemain  matin, réveillée par le chant du coq, je pars découvrir le petit village de Maing Tauk. C’est un village flottant autour duquel s’étalent des jardins également flottants. Les plate-bandes sont d’ abord construites verticalement : sur des piquets de bambous fichés dans le fond  (le lac est peu profond) poussent des plantes grimpantes et touffues qui serviront de ‘matelas’ aux futures cultures. Une fois l’ épaisseur suffisante, l ‘ ensemble est couchée sur la surface de l’eau et fixée de nouveau dans le fond par des piquets de bambou. Tout y pousse : tomates, aubergines, petits pois, etc..

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L’autre côté du lac est différente, plus vallonnée (en vélo on s’ en aperçoit vite ). D’ un chemin, aprés avoir gravi 150 marches on accéde à un temple qui offre une vue magnifique sur le lac.

Le marché de Nyaung Shwe est un festival de couleurs, de senteurs et de curiosités. Un peu à l’écart, se trouve des vignobles qui proposent des dégustations…je n’y suis pas allée.

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Obtention du visa chinois à Yangoon

Une histoire vécue !

Pour le dépôt des dossiers, l’ambassade de Chine située á 5 kilomètres du centre de Yangoon, ouvre ses grilles du lundi au vendredi de 9h à 11h.

Premier jour : dés 9h, une vingtaine de personnes se pressent déjà dans la salle. Rien d’anormal si ce n’est ce stress qui  y règne et que l’on ressent : on chuchote, on cherche un stylo. Dans tous les coins ça aggraphe, trombone, épingle, colle. On voit des gens accroupis devant leur chaise, soucieux, triant des tas de documents. Puis la contrôleuse chinoise arrive : tailleur strict bleu marine, cheveux attachés, trés grosses lunettes. Aussitôt une file se forme. On fait passer les étrangers en premier. Tiens donc ? En quelques minutes à peine , ceux qui viennnet pour la première fois, voire la deuxième sont « recalés » : rien n’échappe à la loupe binoculaire de la contrôleuse. Il FAUT obligatoirement un e-billet d’avion pour l’entrée et la sortie de Chine. Ma confirmation de réservation de la compagnie CHINOISE de ferry, pour  me rendre au  Japon n’est pas valable (!). Alors rentrer en Chine, en bus, par le Laos…

Deuxième jour : dès 9 heures,  on retrouve beaucoup de têtes connues, des liens de sympathie s’étant créés la veille. Par obligation,  j’ai changé mon itinéraire : je rentrerai en Chine par avion depuis Bangkok. Pour la sortie, j’ai pris un billet de Kunming à Kuala Lumpur (40€)  pour les besoins du visa et  que je n’utiliserais pas. Cette fois, tout semble être conforme. Sauf qu’elle me demande le e-billet  pour sortir de Birmanie ! Et là, j’ai envie de crier : « noooon ». Je lui explique calmement que pour la Birmanie j’ai un e-visa pour une entrée-sortie à Myawauddy. Je vois que grâce au mot magique de e-visa je viens de marquer beaucoup de points. Elle va tout de même vérifier dans un bureau et reviens 10 minutes plus tard, avec un « OK » et le bon d’acceptation. Ensuite, il faur passer dans un deuxième bureau et là bis répétita : mêmes contrôles, mêmes questions, même vérification de mon e-visa dans le mystérieux bureau…et c’est « OK »pour la deuxième fois. Par contre, je  ne peux pas  bénéficier du service express (24h), car c’est réservé aux visas « normaux ». Il faut en conclure que les visas chinois demandés par les français ne sont pas des visas « normaux »…Bon.

Troisième jour : pour payer les 64$, il faut se rendre à 5 kilomètres de là au 3ième étage d’un Novotel où se trouve la banque chinoise ICBC. Les dollars doivent être irréprochables: ni pli, ni coin écorné, etc….presque fabriqués de la nuit. Un de mes billets de 20$ a une minuscule coupure, aïe je n’en ai pas d’autre. Je le remets dans mon portefeuille, puis, ni-vu-ni-connu-j’tembrouille, le lui tends de nouveau. Il ne vérifie pas…ouffff.

3 jours plus tard : entre 2 heures et 3 heures, il faut retourner à l’ambassade avec ses 2 sésames : le bon d’acceptation et le reçu de la banque. A ce niveau, les étrangers passent en…dernier. Mais à 15 heures précises, enfin, j’ai mon visa pour une durée de 30 jours.

Dans la foulée, je prends le bus de nuit vers le Lac Inle.

 

 

YANGOON encore

Je suis restée 4 jours supplémentaires à Yangoon car c’est le délai d’attente nécessaire pour obtenir le visa chinois.

J’ai donc sillonné Yangoon, été éblouie par l’étincelante pagode Shwegadon, visiter les 4 étages du National Muséum (qui vaut le détour), arpenté les marchés oú se vendent jade et pierrres précieuses, tissus de soie et pipes à opium, découvert par hasard des petites expos.

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Une mention spéciale pour le « voyage » en train sur la Circular Line : une boucle de 45 kilomètres autour de la ville  en  2 heures 30 et en s’arrêtant dans 39 stations. Le prix du billet est de 0,20 €. Ni porte, ni fenêtre on peut s’asseoir, au choix, sur les marche-pieds ou les banquettes. Le milieu du wagon est réservé aux  « bagages » : gros sacs de maïs, paniers de fruits et de légumes…et aux passages des marchands ambulants qui se succèdent sans arrêt. C’est dimanche, l’ambiance est détendu.

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Lors d’un arrêt à une « grosse » station…

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Et le sourire des enfants tout au long du parcours.

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YANGOON

De Moulmein, direction Yangoon par bus. Un trajet en musique (TV non stop) et au frais (climatisation à fond). La gare routière est à 15 kilomètres du centre sans aucun transport en commun. Je partage les frais de taxi (8€) avec un français.

Que dire de Yangoon ? Une magnifique et immense pagode. Des vieux quartiers délabrés s’effacent devant de nouvelles constructions, gigantesques. Un train hors d’âge, bondé, circule  autour de la ville en 2 heures et toute une vie existe de part et d’autre de cette voie ferrée.

Le soir, les gens se ruent au bord de la rivière et s’entassent dans des barques qui les conduisent sur l’autre berge pour admirer le coucher du soleil. Instant fugace. Alors les barques pétaradantes, plein gaz, s’élancent dans une course effrénée, barrant parfois la voie aux ferries. L’activité est telle que des vagues se forment, c’est tout simplement surréaliste.

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Dans les marchés de rue, souvent règne l’anarchie la plus totale et c’est avec adresse qu’il faut se faufiler entre les paniers. Ici, j’ai été étonnée de voir cette ligne de fruits et légumes bien proprette au milieu de la rue. Non, ce n’est pas habituel. Et bien, j’ai eu la réponse peu aprés : les voitures et camionnettes peuvent ainsi passer AU DESSUS des fruits et légumes. Noooon ? SIIi. Ah, ils sont malins ces birmans !

 

 

 

 

 

 

 

 

Hpa An et Moulmein

Je suis donc partie, de bon matin, en vélo dans les alentours de Hpa An. De nombreuses grottes sont présentes dans ces dômes karstiques, notamment la plus proche : la Bat Cave. Aprés quelques kilomètres, il faut prendre un chemin de terre qui aboutit à un temple (encore).  A l’ombre et avec vue sur la rivière, c’est un endroit idéal pour se reposer. La grotte est fermée par une porte et  un panneau indique que c’ est pour la préservation des chauves-souris. On peut toujours revenir à la tombée de la nuit pour les voir sortir et s’envoler de la grotte ! Le trajet du retour se fait sous une châleur accablante. A la tombée de la nuit (6h) , la fraîcheur amène tout le monde à sortir. C’ est dimanche, la fête bat son plein sur le pont et la rotonde du lac Kan Thar Yar.

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J’ai déjà fait un changement dans mon itinéraire. De Hpa An, je vais aller à Moulmein en bâteau. Le trajet dure 3 heures sur la tranquille Salouen. L’embarquement d’ une douzaine de personnes plus 2 vélos se fait directement depuis une plage. Le bâteau est en fait une longue  barque á fond trés plat sur lequel sont installé des fauteuils de jardin. Au dessus, une toile goudronnée protège du soleil ou de la pluie. Le ronronnement du moteur, le clapotis de l’ eau incitent à la somnolence.

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A mi parcours, on s’arrête  ( pourquoi ?) dans un village situé sur une berge : maisons entièrement construites en bois au milieu d’ une végétation luxuriante, pas de voiture, des enfants qui se baignent…image idyllique. Passage obligé par le temple (en fait c’était ça la raison de l’arrêt) qui  est magnifique, au milieu d’un jardin bien entretenu.

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On repart. En peu de temps on arrive, toujours sur une plage, au nord de Moulmein. Ville triste oú les anciennes belles demeures coloniales tombent en ruine. Des petits navires, à leur dernier souffle sillonnent encore la rivière. La colline aux pagodes, elle, résiste au temps. Le coucher du soleil lui redonne quotidiennement, quelques instants, son éclat d’antan.