Lorsque j’arrive au petit matin à Bagan, j’ai un moment de doute. Je ne croise qu’une longue file de moines venant récolter, contre bénédictions, leur nourriture journalière auprès des gargottes à peine ouvertes. Mais je venais de faire une nuit de bus…La vue de l’hôtel me donne un second souffle : trés bien situé et plus que confortable. Je vais rester 3 jours.
Le lendemain matin, complètement reposée, je loue un vélo et pars à la découverte du royaume de Bagan. Déjà, au lever du jour, la lumière faisant rougeoyer les briques rouges des bâtiments, allumant les pagodes, éclairant la poussière de sable donne une atmosphère magique. Environ 3000 temples, pagodes, stupa, ruines, occupent un espace de 42 kilomètres carrés. Si les plus connus (Ananda, Htilomino…) sont accessibles par la route, la plupart, en revanche sont disséminés dans la nature. On les découvre en vélo ou en scooter électrique au détour d’un chemin de sable (par facile en vélo parfois). Pas beaucoup de balisage, la plupart des panneaux sont en birmans.
Chaque temple à une histoire qui lui est propre, romantique, guerrière ou familiale. C’est un magnifique livre d’histoires ou 2 journées ne seront pas suffisantes pour en être rassasié. La surface à découvrir est si vaste que l’on croise peu de monde. Les lever et coucher et soleil, par contre attirent une foule de touristes car il n’y a que 2 ou 3 « spots » qui permettent d’avoir une vue sur l’ensemble du domaine.
Au milieu de ces trésors, les birmans vivent leur quotidiens de paysans. On fait les foins entre un temple et une pagode, on conduit les troupeaux, on fauche…
Une période de restauration commence lentement. Le recensement de bâtiments est récent. Il reste à espérer que cet endroit reste tel qu’il est, naturel et hors du temps.
C’est un lieu qui m’a impressionné, fasciné et c’est avec regret que j’aI dû réfermer les pages de ce magnifique livre d’art, de religion et d’histoire.