Bien sûr encore éblouie par le fascinant site de Bagan, Mandalay me semble bien terne et sans grand intérêt malgré la vaste cité impériale entourée d’eau en plein coeur de la ville. Cependant, c’est au hasard de ses rues, que j’ai découvert certains endroits bien surprenants.
C’est d’abord le marché du jade, oú les étrangers ne peuvent acheter mais pour lesquels le droit d’entrée est de 1 $. Vaste endroit peuplé uniquement d’hommes au look un peu pirate ou contrebandier venant flairer la bonne affaire. C’est le lieu de toutes les transactions. On y pèse, scrute, étudie, en silence, les pierres une à une.
Tout se fait sur place et de manière plus qu’artisanale : des gamins manient tronçonneuses, scies et ponceuses électrique pieds nus, sans aucune protection…
Cet sont aussi les « batteurs d’or« . De minuscules carrés d’or (400 au total) sont disposés entre de trés fines feuilles de bambou. Cette pile de feuilles est ensuite placée dans une étui en cuir. Maintenant commence le travail des batteurs. Dans des ateliers de fortune, debout, ils frappent avec une lourde masse pendant des heures, l’étui fixé entre leurs pieds. Ensuite, chaque carré d’or battu est coupé en 4, inséré entre les pages de bambou, et le battage renouvelé autant de fois. Tard, dans la nuit j’ai perçu le bruit cadencé des batteurs d’or.
Ville étrange dans laquelle se mêlent, activités ancestrales et modernité, corruption et gentillesse…