On pourrait penser que marcher est une activité répétitive, voire un peu ennuyeuse, que les temples se ressemblent tous…Pourtant chaque jour amène son lot de surprises et de moments uniques.
Connaissez-vous « l’osettaï » ? Ce sont de petits cadeaux offerts aux personnes marchant sur le chemin des 88 temples. Refuser est inconcevable. Ancienne coutume, elle reste toujours trés pratiquée et fait partie de la culture de ce chemin. Le contenu de l’offrande peut être trés varié. Il y a ceux qui ont minutieusement confectionné de jolis sachets en tissus pour y mettre bonbons ou biscuits. Il y a ceux qui offrent spontanément une ou deux mandarines, une boisson fraîche, un bento. Et puis les inattendus, tel ce trés vieux japonais en vélo qui s’arrêtant à ma hauteur me tend un sachet de deux kilos d’orange bon poids…Il a été trés difficile de n’en accepter que deux (oranges) ! J’ai reçu également des pansements pour soigner les ampoules, des chaufferettes, un pin’s…
Il y a aussi le salut des personnes que l’on croise, auquel il faut répondre. Mais comment répondre à une voiture de police qui, me dépassant, allume le gyrophare et lance dans le haut-parleur un tonitruant « Ohayô gozaimasu » ?
Les étapes du temple 1 au temple 23 sont de difficulté variable : plate campagne ou moyenne montagne dont certaines sont qualifiées de « korogashi ». Ce sont, par exemple, des dénivelés de 1200m constitués uniquement d’escaliers aux marches inégales et moussues. La vigilance et le poids du sac rendent ces étapes difficiles. Mais les paysages découverts sont de belles récompenses.
La salle à manger dans un minshuku. Au milieu de la table se trouve un brasero pour y faire griller les morceaux de poissons.